Ces Bonnes pratiques qui favorisent l’innovation #LSDLA

En fin d’année 2013, s’est tenue à Paris, le premier Crazy Strudel Festival. Ce rendez-vous sur l’innovation et l’esprit d’entreprise réunit des managers, des patrons de PME, des étudiants et des entrepreneurs en herbe. Ils font un tour du monde des bonnes pratiques qui favorisent l’innovation.

« En réponse à la morosité économique et sociale ambiante, l’équipe du festival se fixe pour objectifs de remettre en avant l’esprit d’innovation et ses ressorts. Et de permettre à chacun d’identifier et d’activer ou réactiver ses talents créatifs en vue de les mettre en œuvre. » Antoine Bebe.

Merci à Julie Le Bolzer, journaliste (m.business.lesechos.fr) pour son article original disponible ici

Accepter, voire valoriser l’échec

« En France, beaucoup de managers prétendent accepter l’échec mais, en pratique,l’échec est mal perçu tant par les managers que par leurs auteurs. En tant que coach de dirigeants, j’interviens fréquemment en environnement international. Un point commun entre ces pays particulièrement innovants que sont les États-Unis, Israël ou la Suède… c’est que l’échec y est réellement accepté. Voire valorisé. Le rapport à l’échec y est parfois presque aussi neutre que celui à la réussite. Je m’explique : c’est à l’expérience que les managers sont sensibles, au fait que le collaborateur – ou le candidat – a tiré un apprentissage de situations difficiles. Dans la mesure où l’individu a compris le mécanisme, il fera mieux la prochaine fois et ne reproduira pas l’erreur. A la limite, il vaut mieux échouer que réussir sans jamais se remettre en question. »

Encourager le test d’idées nouvelles

« Aux Etats-Unis comme en Israël, notamment dans le domaine des high-tech et de l’Internet, mais également dans le secteur de la distribution outre-Atlantique, les idées nouvelles et leur test rapide sont valorisés. Dans le processus de quête d’innovation, on ne cherche pas à atteindre un produit ou un service parfaitement ficelé pour le lancer sur le marché : le prototype, même imparfait, est créé rapidement et commercialisé dans la foulée, pour avoir au plus vite un feed back. Un exemple concret : Instagram était au départ un site de rencontre, sans trop de fonctionnalités, si ce n’est celle de pouvoir partager des photos. C’est cet aspect-là qui a séduit les utilisateurs. On connaît la suite… Avec cet état d’esprit, que certains appellent le « lean start-up », nous avons lancé la première édition du Crazy Strudel Festival* : sans sponsor ni financement, sans avoir la liste finale de tous les intervenants… Nous avançons et nous peaufinons au fur et à mesure. »

Dédramatiser la question hiérarchique

« Pour innover, l’entreprise a besoin de contestation. Dans la Silicon Valley, aux États-Unis, en Israël, en Suède, les organisations encouragent le désaccord et le débat. »

Privilégier l’interdisciplinarité et la diversité

« Le « Mash Up » ou « cross over, », autrement dit l’interdisciplinarité, est un levier de créativité et d’innovation. Nous le constatons à Londres, dans la Silicon Valley, en Israël, et dans de nombreuses technopoles. Les business unit y sont le plus souvent composées d‘équipes multiculturelles, regroupant des collaborateurs qui viennent de pays différents, de formations différentes, de métiers différents… Là-bas, la diversité n’est pas une contrainte légale. Le brassage est au contraire un pilier de l’organisation pour susciter la créativité, l’échange de bonnes pratiques, la rencontre d’esprits complémentaires… Ce brassage des idées est au final très opérationnel. L’entrepreneuriat est orienté sur la solution, et non pas sur la recherche. En quelque sorte, nous avons conçu le Crazy Strudel Festival sur ce modèle. »

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